L’apparition des escarres ou plaies de pression est souvent la conséquence d’un appui trop long sur une zone précise de la peau chez l’individu. Cet appui provoque alors une lésion au niveau de la peau provoquée par la compression d’une surface molle et la pointe d’un os. En position allongée sur le dos (décubitus dorsal strict), la pression est essentiellement concentrée au niveau du sacrum et des talons. Il est fréquent que surviennent des escarres au sacrum et aux talons si cette position est prolongée trop longtemps. C’est une position à risque.

Il existe tous types de coussins pour les différentes zones du corps : talon, tête, membres supérieurs. Venez nous voir, nos orthésistes vous aiderons un choix éclairé.

Les escarres sont identifiées selon 5 stades :

  • Le stade 1 correspond à l’apparition des rougeurs et la présence d’œdème. Une douleur se fait ressentir et on peut déceler un échauffement de cette zone. Ce stade est encore réversible.
  • Le stade 2 se caractérise par l’apparition de cloques, pouvant être fermées ou ouvertes. L’épiderme commence à s’altérer, et la peau passe au bleu violacé. Les dégâts ne sont pas encore définitifs.
  • Le stade 3 voit apparaître une nécrose de la peau. Un « cratère » se forme sur la peau et celle-ci se noircit et devient très sèche. À partir de ce stade, revenir en arrière devient impossible.
  • Le stade 4 est une extension du stade 3 : l’ulcère s’étend autour de la zone touchée.
  • Le stade 5 représente la multiplication des escarres de différents stades sur l’individu.

Pour lutter contre les escarres, les professionnels de santé agissent en prévenant ceux-ci afin de limiter les risques chez les patients.

  • Ils permettent de répartir la pression exercée sur l’assise à différents niveaux afin de réduire les risques d’escarres.
  • Ces supports permettent également une meilleure ventilation de la zone à risques car la macération est un facteur de risques.
  • Les coussins anti-escarres sont pour la plupart équipés d’une housse amovible pour en faciliter l’entretien. Si l’utilisateur est dans une condition de surpoids important, choisissez un modèle avec une mousse adaptée. 
  • Ils sont conçus spécialement pour stabiliser le bassin, protéger la peau et positionner le corps pour les personnes en fauteuil roulant.

Principe :

 

  • Mousse de polyuréthane de haute résilience de monodensité avec la partie supérieure découpée en plots fixes de la forme d’un gaufrier.

NB : La mousse de haute résilience (HR) est une mousse préventive du fait de ses caractéristiques physiques et mécaniques améliorées par rapport à celles d’une mousse ordinaire. Après compression, une mousse HR revient très rapidement à son épaisseur initiale.

Indications :

  • Prévention, risque faible à moyen
  • Patient alité de 10 à 15 heures par jour, pouvant se mouvoir seul avec difficulté, sans trouble neurologique important, sans artériopathie, état général bon à moyen.
  • Aide au traitement avec système de décharge localisée

Intérêts :

  • La forme gaufrier permet une assez bonne répartition des pressions.
  • La circulation de l’air entre les plots limite la macération.
  • La mobilité du patient n’est pas gênée.
  • Ce matériel est facilement disponible et accessible, c’est le support le plus couramment utilisé.

Limites :

  • La mousse vieillit en s’effritant, plus ou moins rapidement selon le fabricant.

Principe :

  • ce support est constitué sur une partie ou sur toute sa superficie d’une couche de gel plus ou moins fluide : viscoélastique (reprise de la forme initiale après compression) ou viscofluide (généralement hydrogel).
  • Le gel se laisse plus ou moins pénétrer par le corps en portance.

Modalités :

  • Ce support se place préférentiellement au niveau du sacrum.
  • Le stockage se fait à plat uniquement et éloigné d’une source de chaleur (tuyaux, radiateur).

Indications : Prévention, risque faible.

Intérêts :

  • Support stable, la mobilité du patient est facilitée.
  • Ce matériel est insonore.

Limites :

  • L’efficacité du gel est très discutée.
  • Ce support n’est pas efficace s’il est placé sous les talons.
  • Le gel ne convient pas à une personne trop mince.
  • L’enveloppe du gel induit un effet hamac nocif (comme les draps trop tendus).
  • L’enveloppe est très fine et se déforme : il se crée des cloques qui, lorsqu’elles se rompent, exposent le gel à l’air.
  • Le gel se refroidit lorsque le malade quitte le support.
  • Ce matériel est lourd.